Après 5 ans à la direction artistique de Kiui Prod (Sarclo, Manu Galure, Thibaut Derien), Nicolas Bacchus revient avec un album longuement mûri. En 16 titres brillants, sans oublier quelques déchirures, il retrouve la gouaille provocatrice qu'on lui connaît, avec une réalisation et des musiques énergiques de haute volée. Les participations d'Anne Sylvestre, Agnès Bihl, Patrick Font, Sarclo ou Thomas Pitiot, comme les illustrations de Piérick, contribuent à la classe de l'ensemble et en font un objet de choix pour les oreilles et pour les yeux.

Sur scène, ce sont les versions acoustiques de ces chansons qui tourneront, avec le violoniste Sylvain Rabourdin (Zorozora) et  le contrebassiste Brahim Haïouani (Eric Toulis).

Libertin, j'écris ton nom ! Même pas mort ! Bacchus bande encore !

Nous voilà donc rassurés, Bacchus vieillit bien. Comme le bon vin. Quand d’aucuns se ramollissent au fil du temps, lui nous revient en pleine bourre, la quarantaine aux aguets, la rage subtile à fleur de peau, brandissant son besoin d’amour intarissable, dispensant une générosité démesurée avec l’humilité de celui qui a pris des coups dans la gueule et qui se relève.

Cinq ans après “A Table (chansons bleues ou à poing)”, Nicolas Bacchus remet les pieds dans le plat de la chanson avec “La verVe et la Joie”, où la contrepèterie nous apprend que notre libertin libertaire est toujours amateur de belles plumes… CONCERT
VENDREDI 22 MARS, À 20H30 POUR PLUS D’INFORMATIONS, VISITEZ LE SITE OFFICIEL DE NICOLAS BACCHUS Ce 4ème album de Nicolas Bacchus est un concentré d’existence, de son existence avec la nôtre en filigrane, une œuvre qui foisonne et vient faire la synthèse des 10 premières années de carrière de l’animal. Oui, déjà ! Ici, notre troubadour multiplie les registres et nous embarque une heure durant au gré de ses engagements, entre chants de résistance, d’amour, d’humour et de franche rigolade.

Mais cela ne fait-il pas qu’un au bout du compte ? Bacchus ne nous la joue-t-il pas tout simplement passeur, souffleur de vers, en amoureux de la poésie populaire qu’il est ? Il chante ses propres mots, ceux de ses collègues contemporains, ceux de Bernard Dimey sur une radieuse adaptation de La Pierrette à Pigalle ou ceux vibrants de Vladimir Vissotski (La fin du bal) avec la même passion, la même profondeur jaillissant de ce bel organe grave dont il est pourvu.