J’ai grandi dans l’adoration des héros : ils me tenaient éveillé au bord d’un livre, jusqu’au bout de mes nuits d’enfance et leur courage seul me semblait donner à la vie son prix, son intérêt, sa valeur.

Plus tard, j’ai cru que les héros nous avaient abandonnés, qu’ils avaient déserté le monde laissant le champ libre aux crapules... Amèrement, j’ai constaté que la vie avait des prix très irréguliers et que les hommes manquaient de courage.

Homme parmi les hommes, je n’étais pas moi-même un héros authentique capable de réparer les injustices et de changer le monde. Et puis j’ai mieux regardé, et je les ai vus revenir... Mais ils n’étaient pas alors sur des chevaux ou debout en plein vent, sabre au clair renversant les montagnes, ils étaient... aux creux de petits riens, héroïques en une infinité d’actes ordinaires, anecdotiques... Ils étaient, ils sont : mon père, mes ami(e)s, mes frères, ces inconnu(e)s qui m’entourent, des hommes, des femmes...

J’écris et je joue ce spectacle avec au cœur la tendresse et l’admiration que j’ai pour les hommes, pour leur courage qui donne à la vie son prix réel. MONOLOGUES
VENDREDI 15 NOVEMBRE, À 20H30 POUR PLUS D’INFORMATIONS, VISITEZ LE SITE OFFICIEL DE VINCENT CLERGIRONNET